An interesting question was raised the other day in the French forum of the translator portal Proz.com. A member was curious to know how translators got along before the advent of Internet. For the younger generation of translators the very idea of not having the Internet and computers is quite unthinkable. But oldies like me remember well the life before Internet. This is what I wrote in that topic in English after excusing myself for writing in English in a French forum.
I remember very well the life before Internet. Since March 1975 when I started and till Feb 2002 when I purchased a computer, I have been translating manually. I will write the translation by hand and get it typed by a job-typist. We were expected to deliver the translations in duplicate, typed in double space. Each page was expected to carry 30 lines at 10 words per line. These were the specifications prescribed by INSDOC, a government agency in India.
As I gained confidence and my clients became numerous, I started delivering just the handwritten manuscript and charged by the words in the translated text. Needless to say, I did not have anything to do with a computer, much less the Internet. Counting was done manually. Thus, when in the year 1998 I borrowed a book on translation from the local British Council library, I was amazed to read that having a computer is the first requirement for a translator! In those days, the agencies which gave me work would accept the handwritten manuscript and type the same on the computer. I was asked to proofread the typed copies and that was that.
But things were slowly changing and the clients wanted me to deliver soft copies. But I persuaded them to accept my services as described above. As by this time I had become a full time freelancer, I offered to come to the client's premises for the day and do the translation. I used to point out that since typing is done directly on his computer, the confidentiality of the documents will be maintained. Clients liked this argument. On a typical day at the client's premises, a typist will be assigned to me one hour after I start writing the translation by hand and she will go on typing the sheets on the computer. At the end of the day, the typed copies will be proofread and the corrections carried out. The combination of a fast translator and a fast typist was really explosive. Gradually I used to do the editing in the computer. My typist taught me the art of mastering the keys of the computer.
But things could not continue in this manner and in Feb 2002 I purchased my computer. The first translation was to be done in Excel and with the help of the typist I managed to type the translation by myself. What a relief! Since then I have not looked back. With the advent of the computer in my life, Internet cannot lag behind. In fact it has been a big technology leap for me. At present I do work without any paper being involved. I download the file to be translated, take its save-as copy, tile both the files horizontally and edit the top layer file by reading the bottom layer file. At the end of the day I get two documents that are identical in all respects except the language! During the translation I keep a few online dictionaries open for consultation. One google page too is kept opened.
Looking back, I wonder. What made me tick? Things have happened to me and fortunately all of them were favorable or I was able to turn them to my advantage. Even now I can do the translation in handwritten manuscripts. In fact I still do it now and then. There is this client who is having bunches and bunches of engineering drawings. I go to his place and start doing the translations by hand on the blueprint itself. One draughtsman is assigned to me who incorporates them with his CAD software. I charge by the hour and believe me it is a very good rate. Main thing is, both the client and I are happy with this arrangement. Here too I tell the client to place me near a computer with an internet connection, which I consult for difficult terms. I carry my dictionaries with me of course.
Regards,
N.Raghavan
P.S. The French translators welcomed my contribution but the main consensus was that it would have been better had I posted in French. Here my colleague Lien came to my rescue. She translated my post in French! Here it is:
La traduction (enfin... a peu pres) Jun 16, 2004
Je me souviens très bien de la vie avant Internet. Depuis mes débuts en mars 75 jusqu'en février 02, ou je me suis payé un ordinateur, je traduisais tout à la main et je le faisais taper par une dactylo. J'étais censé remettre les traductions en double, tapées en double interligne. Les pages devaient faire 30 lignes de dix mots par ligne. Ces exigences étaient dictées par le INSDOC, un organisme du gouvernement indien.
Comme je prenais de l'assurance et que mes clients devenaient de plus en plus nombreux, je me suis mis à rendre directement les manuscrits en faisant payer au mot le texte cible. Inutile de vous dire que je ne connaissais rien aux ordinateurs et encore moins à Internet. Je comptais les mots un par un. Donc, quand en 98 j'ai emprunté un livre sur la traduction à la bibliothèque du British Council, j'ai été étonné d'apprendre que de posséder un ordinateur était la première condition pour être un traducteur ! A l'époque, les agences qui me donnaient du travail acceptaient mes manuscrits et les retapaient sur ordinateur. On me demandait juste de relire et corriger les copies, était tout.
Mais les choses ont commencé à changer, et les clients ont voulu que je leur remette des textes faits sur ordinateur, mais j'ai quand même pu les persuader de continuer à travailler à ma manière. Comme à l'époque étais devenu un traducteur indépendant à plein temps, je leur ai proposé de venir une journée dans leurs bureaux et de faire la traduction sur place. Je m'en tirais en leur disant que, puisque je faisais directement la traduction sur leur ordinateur, la confidentialité des documents était respectée. L'argument plaisait aux clients. Dans une journée normale au bureau, on m'allouait une dactylo qui arrivait une heure après que j'aie commencé la traduction à la main et elle la tapait au fur et a mesure sur l'ordinateur. À la fin de la journée, les copies étaient relues et corrigées. L'association d'un traducteur et d'une dactylo rapides donnait des résultats spectaculaires. Peu a peu je pris l'habitude de relire sur l'écran. Ma dactylo m'avait appris l'art de taper sur les touches.
Mais les choses ne pouvant plus continuer comme ça, en février 02 je me suis offert un ordinateur. La première traduction était en Excel et avec l'aide de la dactylo je réussis à le faire tout seul. Quel soulagement ! A partir de ce moment la je n'ai jamais eu aucun regret. Puisque l'ordinateur était entré dans ma vie, Internet ne pouvait plus se faire attendre. En fait, pour moi, cela a été un grand progrès technologique. Maintenant je travaille sans plus aucun papier. Je télécharge le fichier à traduire, j'en fait une copie, je travaille avec deux fenêtres sur écran l'une au-dessus l'autre, je traduis dans la fenêtre du haut en lisant dans celle du bas. A la fin de la journée j'ai deux documents identiques en deux langues différentes. Pendant que je traduis, j'ai d'autres fenêtres ouvertes pour les dictionnaires en ligne dont j'ai besoin. J'ai aussi une fenêtre pour google.
En y repensant, je me demande : qu'est-ce qui me fait courir ? Il m'est arrivé des tas de choses et heureusement étaient des bonnes, ou j'ai fait en sorte qu'elles tournent à mon avantage. Même maintenant je pourrai refaire des traductions à la main. En fait, j'en fais encore de temps en temps. J'ai un client qui a des tas et des tas de dessins techniques. Je vais chez lui et je fais les traductions à la main directement sur les plans. J'ai un dessinateur qui les saisit sur ordinateur avec son logiciel CAD. Je me fais payer à l'heure et croyez-moi que ça rapporte. Le plus important de la chose, c'est que le client et moi nous sommes tous les deux très satisfaits de cet arrangement. Là-bas je demande être près d'un ordinateur relie a Internet pour pouvoir faire des recherches pour les mots difficiles. J'amène aussi mes dictionnaires, bien sûr.
Amicalement,
N.Raghavan